Projet réalisé Engazonnement Cimetière
Entretien des espaces communaux : Le cimetière
L’interdiction depuis 2017 d’utiliser les produits phytosanitaires a fortement modifié les pratiques d’entretien dans l’espace public. A Curis la question s’est posée dès 2014 et la municipalité soucieuse de l’environnement a décidé de prendre les devants en appliquant des solutions alternatives afin de réduire notre empreinte carbone, favoriser la biodiversité, préserver la ressource en eau et prendre soin de la santé de nos agents et de nos administrés. Force est de reconnaitre que cela n’a pas toujours été facile mais aujourd’hui le petit brin d’herbe ne dérange plus. Cependant l’espace communal où l’entretien reste le plus délicat est le cimetière, lieu sensible par excellence, avec ses allées en gravier et ses nombreux recoins.
La municipalité a décidé dressé un état des lieux pour en améliorer sa gestion et sa qualité dont voici les principales lignes de réflexion.
Aujourd’hui le désherbage est fait manuellement par nos deux agents, une journée par semaine tout au long de la saison de pousse. Le résultat est comparable à celui obtenu précédemment avec la méthode chimique, mais le maniement de la houe à roue est éprouvant, fastidieux et chronophage.
La vocation et la symbolique du lieu exigent un entretien strict et soigné. Cet espace très minéral supporte mal la flore spontanée. Un pissenlit au milieu d’une allée gravillonnée, un chardon entre deux tombes provoque inévitablement un sentiment d’abandon de ce lieu. La notion d’exigence d’entretien est réelle. Mais ce même pissenlit au milieu d’une bande enherbée choquerait-il autant ?
Le passage au « zéro phyto » est une bonne opportunité pour faire du cimetière un site paysager propice au recueillement et l’enherbement une stratégie qui présente de nombreux avantages. Tout d’abord, il permet d’améliorer la qualité paysagère du lieu en « verdissant » les espaces. Ensuite, à condition de ne plus utiliser de produits phytosanitaires, la biodiversité en place et à venir est préservée. L’entretien est également plus simple, donc moins coûteux car il est plus rapide de tondre que de désherber des surfaces en graviers. L’approche ne doit pas être « végétaliser pour végétaliser » ou « végétaliser pour gagner du temps d’entretien » mais plutôt offrir un autre visage moins minéral, plus naturel au cimetière. Toutes les variations sont possibles.
Et l’accessibilité ?
La végétalisation du cimetière est tout à fait compatible avec la mise en accessibilité. C’est même l’occasion de rendre accessible la plupart de ses espaces. Végétaliser ou enherber un cimetière ne signifie pas l’enherber dans sa totalité. Selon la typologie des espaces, allées principales, secondaires, inter-tombes, espaces en attente de concession, etc.. le traitement ne sera pas forcément uniforme. Des allées carrossables peuvent être réalisées en dur pour permettre le passage de véhicules ou le déplacement des personnes.
Un premier projet est à l’étude où le coût, l’entretien ou l’ambiance recherchée influenceront le type d’aménagement qui sera retenu.
Voici l’esquisse du projet .